Le Maroc saharien et pré-saharien: Le Maroc comprend une vaste zone saharienne et pré-saharienne au-delà des chaînes montagneuses atlassiques. Cette zone relie le Maroc à l'Afrique noire, au-delà de la Mauritanie. D'importants groupes de populations constituant le peuplement actuel sont venus de ces régions.
Cette zone, qui remonte au nord-est jusqu'aux basses plaines de la Moulouya, est aride. Elle connaît dans l'année plus de six mois secs et le nombre de jours de pluie est en général inférieur à 40. La sécheresse de l'été est encore aggravée par les hautes températures dues à la continentalité. L'écoulement des oueds est limité aux crues ; la végétation très maigre est réduite à l'armoise ou à la steppe d'alfa ou de jujubier. Le pays apparaît comme vide ; la population se concentre dans les oasis avec leurs cultures irriguées et dans les villes en pleine croissance. Des nomades, en diminution, maintiennent quelques déplacements pastoraux.Les cultures ne sont possibles que grâce à l'irrigation. Quand ils existent, les oueds en provenance de l'Atlas sont coupés par de petits barrages de pierres et leurs eaux dirigées vers les seguias qui les répartissent dans les champs. Les autres techniques traditionnelles sont le dlou ou la noria ou encore le système des khetteras, canalisations souterraines conduisant l'eau de la nappe phréatique. De plus en plus souvent, des pompes à moteur puisent directement l'eau et bouleversent les anciennes techniques. Deux barrages, sur l'oued Ziz et l'oued Drâa, tout en régularisant les crues, permettent d'alimenter les oasis du Tafilalet et du Drâa ; mais ils peuvent connaître des difficultés de remplissage et ils perturbent le paysage agraire des oasis traditionnelles. Les pluies importantes connues en 1996 ont permis un remplissage des barrages de 91%. Mais ensuite, le pays a connu trois années de sécheresse jusqu'au retour de la pluie fin 2000.Espace rural, le Maroc saharien est de plus en plus pénétré par l'urbanisation. Les villes, grossies par l'exode rural, sont des centres administratifs ou quelquefois touristiques. Sur le littoral atlantique, Tarfaya et Layoune, par où sont exportés les phosphates de Boucraa, grandissent rapidement.Les montagnes de l'Atlas: Haut, Moyen et Anti-Atlas, ainsi que le djebel Saghro constituent un ensemble élevé et massif, allongé sur plus de 700 km de long avec une largeur de 150 à 200 km. Les Haut et Moyen-Atlas, montagnes jeunes, contemporaines des Pyrénées et des Alpes, ont les plus hauts sommets. Le Toubkal est le point culminant avec 4 165 m. Les reliefs élevés, les vallées étroites et profondes rendent difficiles la vie et les communications. Mais les montagnes, particulièrement le Haut-Atlas, sont riches en eaux : convenablement arrosées, enneigées en hiver, elles sont couvertes de forêts et de pâturages.
Direction Tombouctou à partir de Zagora
Exploitant de petits champs en terrasses et irrigués, les agriculteurs produisent orge, maïs, légumes et entretiennent une importante arboriculture (noyers, pommiers, cerisiers). Le bétail, envoyé l'été sur les hauts pâturages, est gardé l'hiver dans les prairies irriguées des vallées. Fortement minéralisé, le Haut-Atlasoffre quelques possibilités d'emploi dans l'extraction des minerais (manganèse). Mais l'insuffisance des ressources pour une population en forte augmentation explique l'importante émigration, spécialement dans l'Anti-Atlas. Les Soussi, nombreux dans l'épicerie, travaillent également dans les banques et l'administration. Le Moyen-Atlas, les parties centrale et orientale du Haut-Atlas sont davantage tournés vers l'élevage : seminomades et transhumants fréquentent les pâturages d'altitude. Les vallées et les bassins intérieurs portent des cultures irriguées.La double activité du montagnard, à la fois agriculteur et pasteur, qui repose sur l'existence de groupes solidaires, sur des accords entre tribus, tend aujourd'hui à se disloquer. L'Etat, mais aussi quelquefois les agriculteurs eux-mêmes, s'efforcent de mettre en valeur chacun des deux milieux. Dans la plaine du Souss, des cultures irriguées d'agrumes et de primeurs sont destinées à l'exportation. Il en est de même pour les plaines d'Azrou et de Skoura.Dans le Moyen-Atlas, des projets d'aménagement des parcours, des pâturages, des exploitations de style "ranch" sont lancés. Le tourisme d'hiver (ski) et d'été (randonnée, escalade, parapente) se développe.Le Maroc méditerranéen : Le Rif s'étend en un grand arc de cercle de l'océan Atlantique, à l'ouest, au pays de la basse Moulouya, à l'est. Le Rif tombe sur la Méditerranée par une côte rocheuse ; vers le sud, il s'abaisse doucement en basses collines, appelées prérifaines. Le versant atlantique du Rif, constitué de moyennes montagnes et de collines, est très arrosé : c'est le pays jbala. Il est très peuplé et les paysans y cultivent des céréales et se livrent à des cultures intensives (légumes) près des villes. L'arboriculture (oliviers, figuiers, amandiers) y est importante. Le Rif est beaucoup plus sec sur son versant méditerranéen et dans sa partie orientale. Les forêts, souvent très dégradées en sorte de maquis ou de guarrigue, se maintiennent sur les crêtes. Les cultures irriguées dans de petites plaines souvent isolées deviennent très aléatoires à l'est. Fortement peuplé et manquant de ressources, le Rif est également une région d'émigration. Si, grâce à leur cadre forestier et à la fraîcheur de l'été, Chefchaouen et Ketama sont ouverts au tourisme national, la côte proche de l'Europe - -de Ceuta à Tétouan - est largement tournée vers le tourisme international. Tanger, ville internationale à l'époque du protectorat, garde de nombreux attraits. La proximité de la frontière algérienne, ouverte jusqu'en 1994 fait d'Oujda une plaque tournante des échanges entre les deux pays.
La côte atlantique
Le Maroc atlantique : A l'ouest du Maroc, l'arc du Rif, du Moyen et du Haut-Atlas enserre un vaste amphithéâtre de plaines littorales (Gharb, Chaouia, Doukkala) et de plaines intérieures (Tadla, Haouz), séparées par des plateaux, des collines et de vieux massifs.Cet ensemble est largement ouvert aux influences océaniques : précipitations relativement abondantes, températures estivales modérées ; ces bonnes conditions diminuent rapidement à mesure qu'on s'avance vers l'est ou le sud. Mais le Maroc atlantique, comme l'ensemble du Maroc, peut souffrir de la très grande irrégularité du climat. Aux conditions climatiques favorables, s'ajoute la présence de bons sols plus ou moins épais : sols hamri, rouges et argileux du plateau de Meknès, tirs noirs argileux du Gharb, rmel sableux et légers des anciennes dunes côtières.Un climat, des sols, des reliefs plus favorables qu'ailleurs expliquent l'importante concentration de la population rurale mais aussi urbaine. Moins d'un cinquième du territoire, sur l'axe Kénitra-Rabat-Mohammedia-Casablanca, rassemble ainsi la majeure partie de la production agricole mais aussi la presque totalité des activités industrielles. L'agriculture intensive de la bordure littorale (cultures maraîchères) s'est étendue aux plateaux intérieurs: sur le plateau du Zaër, céréaliculture moderne et élevage intensif voisinent avec la production de fruits et de primeurs sous serres. Les plaines intérieures du Saïs, du Tadla, du Haouz profitent de la proximité de la montagne et des grands barrages pour développer leurs cultures irriguées. L'activité industrielle, ancienne sur les plateaux miniers des phosphates et du Gantour, importante à Fès (2e ville industrielle du pays), est surtout concentrée sur la côte et polarisée autour de Casablanca.
Cette zone, qui remonte au nord-est jusqu'aux basses plaines de la Moulouya, est aride. Elle connaît dans l'année plus de six mois secs et le nombre de jours de pluie est en général inférieur à 40. La sécheresse de l'été est encore aggravée par les hautes températures dues à la continentalité. L'écoulement des oueds est limité aux crues ; la végétation très maigre est réduite à l'armoise ou à la steppe d'alfa ou de jujubier. Le pays apparaît comme vide ; la population se concentre dans les oasis avec leurs cultures irriguées et dans les villes en pleine croissance. Des nomades, en diminution, maintiennent quelques déplacements pastoraux.Les cultures ne sont possibles que grâce à l'irrigation. Quand ils existent, les oueds en provenance de l'Atlas sont coupés par de petits barrages de pierres et leurs eaux dirigées vers les seguias qui les répartissent dans les champs. Les autres techniques traditionnelles sont le dlou ou la noria ou encore le système des khetteras, canalisations souterraines conduisant l'eau de la nappe phréatique. De plus en plus souvent, des pompes à moteur puisent directement l'eau et bouleversent les anciennes techniques. Deux barrages, sur l'oued Ziz et l'oued Drâa, tout en régularisant les crues, permettent d'alimenter les oasis du Tafilalet et du Drâa ; mais ils peuvent connaître des difficultés de remplissage et ils perturbent le paysage agraire des oasis traditionnelles. Les pluies importantes connues en 1996 ont permis un remplissage des barrages de 91%. Mais ensuite, le pays a connu trois années de sécheresse jusqu'au retour de la pluie fin 2000.Espace rural, le Maroc saharien est de plus en plus pénétré par l'urbanisation. Les villes, grossies par l'exode rural, sont des centres administratifs ou quelquefois touristiques. Sur le littoral atlantique, Tarfaya et Layoune, par où sont exportés les phosphates de Boucraa, grandissent rapidement.Les montagnes de l'Atlas: Haut, Moyen et Anti-Atlas, ainsi que le djebel Saghro constituent un ensemble élevé et massif, allongé sur plus de 700 km de long avec une largeur de 150 à 200 km. Les Haut et Moyen-Atlas, montagnes jeunes, contemporaines des Pyrénées et des Alpes, ont les plus hauts sommets. Le Toubkal est le point culminant avec 4 165 m. Les reliefs élevés, les vallées étroites et profondes rendent difficiles la vie et les communications. Mais les montagnes, particulièrement le Haut-Atlas, sont riches en eaux : convenablement arrosées, enneigées en hiver, elles sont couvertes de forêts et de pâturages.
Direction Tombouctou à partir de Zagora
Exploitant de petits champs en terrasses et irrigués, les agriculteurs produisent orge, maïs, légumes et entretiennent une importante arboriculture (noyers, pommiers, cerisiers). Le bétail, envoyé l'été sur les hauts pâturages, est gardé l'hiver dans les prairies irriguées des vallées. Fortement minéralisé, le Haut-Atlasoffre quelques possibilités d'emploi dans l'extraction des minerais (manganèse). Mais l'insuffisance des ressources pour une population en forte augmentation explique l'importante émigration, spécialement dans l'Anti-Atlas. Les Soussi, nombreux dans l'épicerie, travaillent également dans les banques et l'administration. Le Moyen-Atlas, les parties centrale et orientale du Haut-Atlas sont davantage tournés vers l'élevage : seminomades et transhumants fréquentent les pâturages d'altitude. Les vallées et les bassins intérieurs portent des cultures irriguées.La double activité du montagnard, à la fois agriculteur et pasteur, qui repose sur l'existence de groupes solidaires, sur des accords entre tribus, tend aujourd'hui à se disloquer. L'Etat, mais aussi quelquefois les agriculteurs eux-mêmes, s'efforcent de mettre en valeur chacun des deux milieux. Dans la plaine du Souss, des cultures irriguées d'agrumes et de primeurs sont destinées à l'exportation. Il en est de même pour les plaines d'Azrou et de Skoura.Dans le Moyen-Atlas, des projets d'aménagement des parcours, des pâturages, des exploitations de style "ranch" sont lancés. Le tourisme d'hiver (ski) et d'été (randonnée, escalade, parapente) se développe.Le Maroc méditerranéen : Le Rif s'étend en un grand arc de cercle de l'océan Atlantique, à l'ouest, au pays de la basse Moulouya, à l'est. Le Rif tombe sur la Méditerranée par une côte rocheuse ; vers le sud, il s'abaisse doucement en basses collines, appelées prérifaines. Le versant atlantique du Rif, constitué de moyennes montagnes et de collines, est très arrosé : c'est le pays jbala. Il est très peuplé et les paysans y cultivent des céréales et se livrent à des cultures intensives (légumes) près des villes. L'arboriculture (oliviers, figuiers, amandiers) y est importante. Le Rif est beaucoup plus sec sur son versant méditerranéen et dans sa partie orientale. Les forêts, souvent très dégradées en sorte de maquis ou de guarrigue, se maintiennent sur les crêtes. Les cultures irriguées dans de petites plaines souvent isolées deviennent très aléatoires à l'est. Fortement peuplé et manquant de ressources, le Rif est également une région d'émigration. Si, grâce à leur cadre forestier et à la fraîcheur de l'été, Chefchaouen et Ketama sont ouverts au tourisme national, la côte proche de l'Europe - -de Ceuta à Tétouan - est largement tournée vers le tourisme international. Tanger, ville internationale à l'époque du protectorat, garde de nombreux attraits. La proximité de la frontière algérienne, ouverte jusqu'en 1994 fait d'Oujda une plaque tournante des échanges entre les deux pays.
La côte atlantique
Le Maroc atlantique : A l'ouest du Maroc, l'arc du Rif, du Moyen et du Haut-Atlas enserre un vaste amphithéâtre de plaines littorales (Gharb, Chaouia, Doukkala) et de plaines intérieures (Tadla, Haouz), séparées par des plateaux, des collines et de vieux massifs.Cet ensemble est largement ouvert aux influences océaniques : précipitations relativement abondantes, températures estivales modérées ; ces bonnes conditions diminuent rapidement à mesure qu'on s'avance vers l'est ou le sud. Mais le Maroc atlantique, comme l'ensemble du Maroc, peut souffrir de la très grande irrégularité du climat. Aux conditions climatiques favorables, s'ajoute la présence de bons sols plus ou moins épais : sols hamri, rouges et argileux du plateau de Meknès, tirs noirs argileux du Gharb, rmel sableux et légers des anciennes dunes côtières.Un climat, des sols, des reliefs plus favorables qu'ailleurs expliquent l'importante concentration de la population rurale mais aussi urbaine. Moins d'un cinquième du territoire, sur l'axe Kénitra-Rabat-Mohammedia-Casablanca, rassemble ainsi la majeure partie de la production agricole mais aussi la presque totalité des activités industrielles. L'agriculture intensive de la bordure littorale (cultures maraîchères) s'est étendue aux plateaux intérieurs: sur le plateau du Zaër, céréaliculture moderne et élevage intensif voisinent avec la production de fruits et de primeurs sous serres. Les plaines intérieures du Saïs, du Tadla, du Haouz profitent de la proximité de la montagne et des grands barrages pour développer leurs cultures irriguées. L'activité industrielle, ancienne sur les plateaux miniers des phosphates et du Gantour, importante à Fès (2e ville industrielle du pays), est surtout concentrée sur la côte et polarisée autour de Casablanca.
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