Démographie: La population du Maroc connaît une très forte expansion: elle a été multipliée par trois en un demi-siècle et est estimée en 2000 à 28,7 millions d'habitants. La rapide augmentation de la population s'explique par un fort accroissement naturel dû au maintien élevé du taux de natalité et à la baisse du taux de mortalité.
Médina la nuit
Le taux de mortalité est passé de 2,5% en 1950 à 0,51% en 1999, grâce à l'amélioration de l'alimentation et surtout des conditions sanitaires, avec la fin des grandes épidémies et l'élimination des maladies telles que le paludisme ou la tuberculose. Le taux de natalité (2,28‰ en 1998) reste élevé (soit 3,2 enfants par femme).
Cependant, une baisse de la fécondité se dessine, orientant le Maroc vers un accroissement moins rapide de sa population. Cette évolution apparaît liée aux difficultés économiques, à la prise de conscience des problèmes posés par la famille nombreuse et à une instruction féminine plus largement répandue.
Le profil de la pyramide des âges montre le caractère très jeune de la population, près de 55% de la population a moins de 25 ans. Une telle situation entraîne pour l'Etat de lourdes charges et de difficiles problèmes : il faut prévoir chaque année plus d'écoles, envisager plus d'emplois, etc.
L'effervescence de la médinaMais si les difficultés sont nombreuses, la jeunesse de la population peut aussi représenter d'importants espoirs.Répartition: Les plus fortes densités se rencontrent dans les régions côtières pluvieuses et les collines pré-rifaines. La population est dense également dans les milieux montagnards plus rudes où les paysans ont autrefois cherché refuge et se sont sédentarisés : Haut-Atlas occidental, Anti-Atlas, Rif. L'évolution dans la répartition de la population joue actuellement en faveur des plaines et des axes routiers. Devenue minoritaire, la population rurale (44,8% de la population totale) se regroupe en gros villages -ce sont les ksours sahariens ou les villages étagés du Haut et de l'Anti-Atlas- ou bien se disperse dans les douars aux dimensions très variées dans les plaines ou les plateaux, ou encore dans les habitations isolées de certaines régions irriguées ou désertiques (tentes nomades).Partout des constructions nouvelles, abandonnant pierres et pisé pour le béton, renouvellent l'habitat traditionnel en faisant disparaître la cour intérieure. Elles apportent plus de confort grâce aux aides de l'Etat et aux apports financiers de l'émigration ; mais un courant se dessine aussi pour conserver, en les améliorant, les techniques traditionnelles, mieux adaptées au climat et au mode de vie local.Les populations marocaines ont toujours été touchées par la mobilité : nomades ou semi-nomades, montagnards qui descendent dans les plaines à l'époque des moissons, épiciers du pays chleuh ou maçons de la vallée du Drâa…Plus important est l'exode rural vers les villes commencé lors de la colonisation avec le déclin de l'agriculture vivrière. Déjà ancienne mais très accentuée à partir des années 60, une migration de travailleurs, bientôt rejoints par leurs familles, s'établit en direction de la France, de l'Allemagne et de la Belgique. Travailleurs et familles gardent cependant des liens étroits avec le Maroc au plan économique comme au plan culturel.L'un des problèmes majeurs auquel est confronté le Maroc est le faible taux d'alphabétisation (environ 51%). Une profonde réforme du système éducatif est engagée. Elle vise à améliorer la situation, notamment sur ce plan.
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